L'élevage (bovin, ovin, porcin, caprin, volailles), sur bâtiments ou bien dans les patûres et parcours, est très compatible, notamment au regard du confort thermique des bêtes. Les vergers, le maraîchage, notamment sous serre, les petits fruits sont également compatibles. Les plantes grimpantes (houblons, vanilles) peuvent tirer profit de l'ombrage et du support apporté par les modules photovoltaïques.

Les grandes cultures, ou open-field, sont assez peu compatible avec un projet photovoltaïque, puisqu'il faut permettre le passage des engins agricoles et donc installer les panneaux très hauts, et que certaines cultures ont de forts besoins en ensoleillement (maïs, canne à sucre). Malgré tout, des projets tests existent, et il est possible que ces systèmes se démocratise dans les prochaines années. Pour les projets en grandes cultures, donc, mieux vaut que tout les autres voyants soient au vert (fort ensoleillement, terrain plat, grande surface).

Les projets agrivoltaïque étant assez complexe à mettre en oeuvre, les projets sont majoritairement portés par des acteurs spécialisés dans le développement de parcs photovoltaïques. Ces acteurs prennent en charge tout les risques financiers et les coûts d'installation, et en contrepartie sont propriétaire du parc. L'installation d'un tel système est alors gratuite pour le propriétaire et l'exploitant agricole, et ils touchent des contreparties financières pour la présence de l'installation sur leur terrain.

Les panneaux solaires ne présentent pas de dangers inhérents pour le bétail lorsqu'ils sont correctement installés et entretenus. Avec des mesures de sécurité appropriées, comme la protection des équipements électriques (pour éviter l'électrocution et la pendaison) et une surveillance régulière, le pâturage dans les centrales solaires peut être pratiqué en toute sécurité, et les risques potentiels sont gérables. Les études actuelles n'ont pas démontré d'effets néfastes des panneaux solaires sur la santé du bétail.

Il est évidemment difficile de répondre à cette question de manière précise, puisque les bénéfices dépendent de qui a réalisé l'investissement, et du business plan du parc photovoltaïque. Néanmoins, on peut garder en tête que des loyers annuels jusqu'à 1500 € à l'hectare sont pratiqués, soit 150 € annuels pour 1000 m².